Burundi
Bonne nouvelle

Burundi : Libération de la journaliste Floriane Irangabiye !

La journaliste burundaise Floriane Irangabiye, pour laquelle l’ACAT-France s’est mobilisée, a été libérée à la suite d’une grâce présidentielle. C’est une bonne nouvelle !
Floriane-Irangabiye
Floriane Irangabiye. © Photo DR.
Le 19 / 08 / 2024

Floriane Irangabiye qui vivait en exil au Rwanda, est une chroniqueuse et animatrice sur radio Igicaniro, un média en ligne burundais, qui diffuse depuis le Rwanda. Le 30 août 2022, elle avait été arrêtée de manière arbitraire, lors d'un voyage au Burundi, et incarcérée à la prison de Bubanza, à l'ouest du Burundi.


Après avoir été interrogée pendant une semaine, elle avait été placée en détention provisoire le 8 septembre 2022.  Le 2 mai 2023, elle a été condamnée à dix ans de prison et à une amende d'un million de francs burundais (environ 317 euros) pour « violation de l'intégrité du territoire national ». Son délit, avoir animé, en août 2022, une discussion avec deux détracteurs des autorités burundaises, et d’avoir au cours de ce débat, critiqué le gouvernement burundais, encourageant ainsi les Burundais à s’opposer aux autorités.


Le vendredi 16 août 2024, à la suite d’une vaste mobilisation de plusieurs associations de défense des droits humains, dont l’ACAT-France, Floriane Irangabiye a été libérée, deux jours après avoir été graciée par le Président de la République du Burundi, Evariste Ndayishimiye.

L’ACAT-France est ravie de cette issue favorable, et appelle désormais à la libération immédiate de la journaliste Sandra Muhoza, détenue elle aussi, depuis le mois d'avril 2024. Sandra Muhoza risque la perpétuité, après avoir partagé des informations mettant en cause des personnalités du pouvoir.

Malgré cette grâce présidentielle, la liberté de la presse et la liberté d'expression sont encore loin d'être acquises au Burundi. Pour l’ONG Reporters sans frontières, « malgré quelques signaux favorables envoyés par le président Évariste Ndayishimiye, l’environnement reste encore très hostile pour l’exercice du journalisme au Burundi ».

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