Je soutiens Erick et Verónica Razo Casales, victimes de torture et de détention arbitraire.
La famille Razo Casales endure depuis plus de 13 ans un calvaire marqué par des détentions arbitraires, des tortures et des menaces constantes. En juin 2011, les frère et soeur Verónica et Erick Razo Casales ont été arrêtés à Mexico. Torturés par la police fédérale, ils ont été forcés de confesser des crimes qu’ils n’avaient pas commis. Ils ont été menacés, frappés, électrocutés et soumis à des simulacres de noyade. Verónica a subi des violences sexuelles. Tous deux ont passé 11 ans en détention provisoire sans condamnation. En 2021, le Groupe de travail des Nations Unies sur la détention arbitraire a demandé leur libération immédiate, reconnaissant qu’ils avaient été victimes de détention arbitraire et de torture. Erick a été acquitté et libéré en mai 2022, tandis que Verónica a retrouvé sa liberté en janvier 2024, après une condamnation injuste fondée sur des preuves douteuses, à la suite de la libération de son frère. Malgré leur acquittement, la famille continue de subir des représailles pour avoir dénoncé l’impunité. Erick, qui, avec sa soeur, exige justice contre les agents de la police fédérale, les procureurs et les médecins légistes responsables de leur torture, a été victime de nouvelles détentions arbitraires cette année.
De nouvelles détentions en réponse à la quête de justice
Le 27 juin 2024, Erick a été arrêté à nouveau alors qu’il préparait sa défense pour une audience visant à interroger certains des responsables des tortures qu’il a subies. Des policiers en civil l’ont frappé, asphyxié et menacé de s’en prendre à sa famille s’il ne retirait pas ses plaintes. Lors de son transfert au Bureau du Procureur de de la division des Enquêtes sur les affaires pertinentes à Azcapotzalco, il a été torturé et maintenu au secret jusqu’au lendemain, lorsque la Commission des droits de l’homme de Mexico a pu vérifier son état. Malgré les preuves de torture, un juge a validé son arrestation et lui a imputé de fausses accusations de port d’armes, trafic de drogue et corruption.
Le 5 juillet, il a été arrêté à nouveau de manière violente avant une audience concernant son
arrestation du 27 juin. Erick a été libéré sous caution une semaine plus tard, mais il reste poursuivi et placé sous contrôle judiciaire. Ces actes montrent clairement que la famille Razo Casales subit des représailles en raison de la lutte contre l’impunité, qu’elle mène depuis 13 ans.
Il est urgent que les autorités mexicaines mettent fin à ces représailles et garantissent la
protection de la famille Razo Casales, qui, après plus d’une décennie de souffrances, mérite
justice et réparation.