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Le crime des disparitions forcées

À l’occasion de la Journée internationale des victimes de disparitions forcées, le 30 août, l’ACAT-France revient sur ces crimes qui plongent les familles des disparus dans le désarroi et un impossible deuil. Découvrez le dossier de la revue Humains 34 consacré à ce sujet.
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© photo Luis Robayo/AFP
Le 26 / 08 / 2024

Une disparition forcée est un enlèvement de personne et sa détention dans un lieu secret. Les familles des victimes oscillent alors entre l’espoir et la désillusion, ce qui constitue une torture psychologique.

« Alors qu’elles étaient très répandues sous les dictatures militaires ; les disparitions forcées sont aujourd'hui perpétrées dans des situations complexes de conflit interne, en particulier pour réprimer les opposants politiques en Afrique, en Asie comme au Moyen Orient. » ,

– Maria-Cecilia Gómez, membre de la Commission de réflexion sur la torture de l’ACAT-France.

Depuis sa création en 2010, le Groupe de travail sur les disparitions forcées de l’ONU a recensé plus de 60 000 cas dans 112 pays.

Olivier de Frouville, professeur de droit public à Paris II, pointe l’action décisive des familles de disparus, dont les mères de la place de mai (1976-1983) en Argentine, qui vont porter ces « personnes disparues » aux Nations unies.

« À partir de là, le terme de « disparitions forcées » est utilisé. Ces personnes n’ont pas « disparues », elles ont été forcées de disparaître. Ce crime d’État est orchestré par les forces de sécurité, par les services de renseignement etc… C’est une politique de terreur. »

– Olivier de Frouville, professeur de droit public.

Rosario Ledesma, responsable Programmes et plaidoyer Amériques de l’ACAT-France et Clément Boursin, responsable Programmes et plaidoyer Afrique de l’ACAT-France, reviennent sur ces deux continents marqués par les disparitions forcées. Les militantes et militants proches ou non des disparu(e)s, scandent souvent : « N’oubliez pas leur nom ! ». En voici quelques-uns suivis par l’ACAT-France.

  • Ricardo Lagunes, défenseur des droits humains et Antonio Dias, leader communautaire, au Mexique. Disparus depuis janvier 2023.
  • Jean Bigirimana, journaliste au Burundi. Disparu depuis juillet 2016.
  • Ibni Oumar Mahamat Saleh, président du Parti pour les libertés et le développement, au Tchad. Disparu depuis février 2008.
  • Lorenza Cano Flores, membre du Collectif Salamanca unis pour les disparus, au Mexique. Disparue en janvier 2024.
  • Franklin Mowha, défenseur des droits humains au Cameroun. Disparu depuis août 2018.
  • Samuel Wazizi, journaliste au Cameroun. Disparu en août 2019.
  • Innocent Bahati, poète au Rwanda. Disparu depuis février 2021.

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